Anna avait très mal dormi cette nuit-là. Des pensés négatives avaient embrumé sa soirée et elle avait finit par s'endormir en se focalisant dessus, ce qui encombra sa nuit de cauchemards. Mais lorsque le soleil vint pointer le bout de son nez, ses rayons d'or traversant les carreaux de la fenêtre vinrent caresser le doux visage d'Anna. Ouf, sauvée des ténèbres par un rayon de lumière ! Elle se réveilla doucement, et découvrit sur sa table de chevet une toute petite lettre scellée par un cachet sur lequel on pouvait voir inscrit la lettre "O". La 7e année encore à moitié endormie se releva péniblement et attrapa la lettre, puis elle l'ouvrit et la lut. C'était un mot de sa mère qui lui demandait de se rendre à la volière car la rouge et or n'allait pas tarder à recevoir un colis important; un post-scriptum en bas de la lettre disait:
"Le messager aura certainement faim, prends de quoi le nourrir avant d'aller à la volière, bisous Maman"
Anna reprit du poil de la bête, elle sauta littéralement de son lit à baldaquin, puis elle enfila ses vêtements (un pantalon noir ainsi qu'un corset rouge sous lequel se trouvait un pull en laine noir); elle n'oublia pas de prendre deux miam-hiboux qui trainaient dans sa valise.Il devait être 8 heure et demie du matin et comme il n'y avait pas cours aujourd'hui, la plupart des élèves étaient encore bien au chaud dans leurs lits; les plus courageux étaient habillés chaudement et arpentaient déjà les couloirs du château. Mais à vrai dire, Anna ne croisa personne. Ainsi elle pu se rendre, sans encombre en direction de la volière. Le soleil réchauffait l'air frais, Anna n'avait pas froid avec son pull et cette sortie matinale l'avait ragaillardie de sa mauvaise nuit. Son regard couleur bleu polaire pétillait à l'idée de recevoir un colis de sa mère, mais de quoi pouvait-il s'agir ? La 7e année grimpa les marches en chantonnant, la volière ressemblait à une sorte de tour plutôt large et très vieille. Arrivée devant la porte de bois, Anna poussa d'un grand coup la porte tout en disant :
-Debout là-dedans ! Salut les volatiles ! Alors mon colis n'est toujours pas arrivé ?! Ça sent le renfermé, je me demande si les elfes de maison de Poudlard viennent jusqu'ici pour faire le ménage...
Mais les oiseaux eurent plus peur qu'autre chose, ce qui provoqua des volées de plumes et des battement d'ailes dans toute la volière. Anna émit un léger "Oups..." car elle avait oublié à quel point ces créatures pouvaient être peureuses. Alors elle s'excusa en caressant la tête des chouettes les plus proches d'entre-elles, tout en s'excusant dans sa langue natale (bien sûr, elle ne s'en rendait pas compte). Une fille qui parle avec des oiseaux qu'elle ne connait pas, le portrait de cette scène devait être sacrément étrange, Heureusement qu'Anna était le seul être humain parmi tout ces volatiles. Une fenêtre gigantesque située à une hauteur de 2 mètres ornait le mur opposé à la porte d'entrée; c'est par cette fenêtre que son hiboux ne devrait plus tarder à arriver. Anna était occupée à caresser la tête d'une chouette harfang quant elle se sentit soudainement observée. Mais depuis combien de temps cette personne le faisait-elle ? Et avait-elle observé le moindre fait et geste depuis le début où Anna était entrée dans la volière ou venait-elle tout juste de rentrer ? En y réfléchissant bien, il est vrai qu'Anna n'avait même pas vérifié si elle était vraiment seule. Et puis, peut lui importait, elle ne faisait qu'exprimer sa bonne humeur. Elle adressa alors un superbe sourire à cette personne sans même avoir vu de qui il s'agissait.